

Le sage dit qu’en toute chose il faut considérer le commencement.
L’arbre se trouve dans le germe. Dans l’arbre, le bateau.
Observer comment le germe devient tige et branches.
En toutes choses connaître les germes.
Lorsque le grain n’est encore que le grain, savoir que l’arbre provient du germe.
Voir cela.
Et savoir qu’avec cet arbre là, le charpentier construira le voilier. Le trois-
mâts qui s’en ira fièrement sur la grande mer.Le grand oiseau blanc qui m’emportera
vers de nouveaux continents.
Lorsque le grain n’est encore que le grain, savoir que l’arbre provient du premier
mouvement de la germination. Voir cela.
Savoir que dans cet autre minuscule germe se trouve ausssi l’autre bateau, celui
qui avance en hurlant dans la brume. Apprendre à voir cela.
Quel est le grain qu’il faudra laisser grandir, auquel il faudra enlever l’extrémité destinée à germer.
Car c’est de la première excitation du grain que proviennent le voilier blanc et le vaisseau fantôme.
Car en toutes choses, il faut considérer le commencement.
Confucius, n’avait-il pas dit, bien avant le vieux Axular, qu’il est divin en effet de connaître les germes ?
Pour écrire ton nom, sur le ciel, sur la grande mer et sur les cahiers d’écolier…
Texte écrit par Aurelia Arkotxa à l’occasion de la performance du 22 mars 2001
au Colisé de Biarritz.(Texte original écrit en basque)
Aurelia Arkotxa : Poète et chercheur, membre de l'Institut International de géopoétique et de l’Accadémie de la Langue Basque.
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